Le 03 juillet dernier, nous avons appris -sans surprise mais non sans regret- la décision du Tribunal Administratif de Lyon qui confirmait l’illégalité du retrait du permis de construire de Chimimeca.
Pour rappel, le Maire de Jonage avait signé un arrêté de retrait du permis au motif de fraude, indiquant que des éléments concernant la dangerosité des activités de l’entreprise n’avaient pas été portés à sa connaissance. Chimimeca avait contesté l’arrêté devant la justice. Nous avions expliqué à plusieurs reprises qu’il était peu probable que la justice maintienne ce retrait pour fraude et que l’entreprise pourrait s’installer si aucune action n’était faite contre l’autorisation environnementale. C’est désormais confirmé.
Nous avions initialement prévu de nous rendre au conseil municipal, tenu aussi ce 03 juillet, afin de rencontrer les membres de la commission en charge de l’environnement. Le but était de leur faire part de notre souhait de leur présenter l’association et ses projets futurs dans les semaines à venir. Il n’était donc pas prévu de parler du dossier Chimimeca, car nous ne nous attendions pas à prendre connaissance de la décision avant la semaine suivante.
En fin de séance, le Maire a pris la parole pour faire une communication à l’ensemble du conseil afin de clarifier les informations diffusées dans la presse le même jour.
Pour lui, bien que la justice ait confirmé que Chimimeca conservait son permis de construire, l’entreprise ne pourra pas s’installer. Il a rappelé que la signature de l’acte authentique aurait dû se faire en décembre. Malgré la publication de la décision du Tribunal, il entend tout de même s’opposer à l’installation de l’usine Seveso et pense pouvoir la retarder suffisamment pour que le projet soit abandonné, c’est en tout cas ce qu’il a annoncé.
C’est une nouvelle encourageante mais nous devons rester mobilisés.
Il a aussi précisé qu’il avait encore de nombreux moyens à sa disposition pour ralentir le projet.
Lorsque la séance du conseil a été levée, notre Président a essayé de s’exprimer pour demander au maire des informations complémentaires sur la suite de l’affaire, et notamment sur les moyens qu’il comptait mettre en oeuvre pour contrer ce projet. Pensait-il faire un recours contre l’autorisation environnementale, dernier levier pour faire échouer l’installation de l’entreprise ?
Le maire ne l’a pas laissé parler, précisant que le public n’avait pas la parole lors du conseil municipal. C’est d’ailleurs pour cette raison que notre président a pris la parole après la levée de séance, pour ne pas interférer dans le bon déroulement du conseil municipal.
Lors de cet échange délicat, il a demandé au maire s’il pensait que le lotisseur allait abandonner la vente du terrain: ce dernier lui a affirmé que le terrain est déjà revendu. Notre Président lui a demandé le nom de ce nouvel acquéreur tout en lui rappelant que l’autorisation environnementale était pendante au terrain. Le Maire lui a répondu qu’il n’avait pas à discuter avec lui …
Du point de vue de l’APEJ, nous espérons que nous pourrons travailler ensemble et joindre nos forces pour préserver l’environnement à Jonage. Pour contrer le projet de Chimimeca, le dernier levier juridique reste de faire une action contre l’autorisation environnementale.
Notre recours est en cours de préparation et doit être déposé avant le 22 juillet et c’est grâce à votre participation financière. Merci !
C’est pourquoi nous renouvelons notre appel aux dons: chaque Euro permettra de poursuivre la procédure juridique dans de bonnes conditions car bien que le montant de la cagnotte soit encourageant, les délais sont courts et le temps joue contre nous.